Je repensais à mon article sur les ancrages déportés et je voulais dire ne suis pas un fanatique des lancers non conventionnels.
Par exemple, j’ai lu, dans un journal, une longue explication sur le « pile cast », comprendre le lancer qui empile la soie. Bien que c’est un monteur de mouche très connu et semble-t-il un instructeur reconnu (je n’ai rien lu de lui sur ce sujet), je dois dire que cet article est une « pile », un amoncellement de bêtises. Il fallait retenir la soie à la fin de sa course pour qu’elle revienne en arrière et tombe « molle » sur l’eau. Molle était le terme employé bien que traduit ici. Je trouve qu’il y a suffisamment d’occasion de rater un lancer et d’avoir l’avançon posé n’importe comment pour essayer d’inventer des lancers bizarres. Celui qui me fait le plus rire c’est quand même le « reach cast ». C’est le lancer à tirer dans les coins. C’est bien joli mais la soie se trouve prise derrière un obstacle. Cela m’est arrivé avec un saumon je n’ai jamais réussi à le faire remonter suffisamment pour le ramener du bon côté.
Mon ancrage déporté n’a rien à voir avec ces pratiques, c’est une modification de la technique de base, un changement de rythme, avec un beau lancer en final.
Tout ça pour dire que le spey offre des possibilités de présentations intéressantes grâce à ses nombreux lancers et uniquement par les différents angles d’attaques qu’ils offrent. À mon sens, il y a un principe de base, dans un courant tous les animaux sont orientés dans le sens du courant et se déplacent latéralement. Le corollaire, c’est que notre problème, c’est la soie. En effet, il est rare que l’on lance sa mouche directement dans le courant en aval de soi. Donc la soie a tendance à faire tourner la mouche dans un angle indésirable et peu naturel.