Je regardais une vidéo très intéressante sur le lancer Tenkara ( https://youtu.be/vWfr5VFtu8k ), même si elle finit en queue de poisson puisqu’il aborde les lancers rotatifs comme le nec-plus ultra de la technique, mais que la vidéo est de tellement mauvaise qualité qu’on ne voit rien.
Ce qui m’a vraiment intéressé dans cette vidéo c’est ce schéma.
Je me suis exercé au Tenkara, il y a plus de 10 ans et c’est un exercice fabuleux. C’est la quintessence du lancer: une canne et une ligne de longueur fixe. Quand je donne mon cours, même si c’est un coup d’épée dans l’eau, j’explique comment mesurer la longueur idéale de soie hors de la canne et j’essaie de leur faire garder cette longueur le plus longtemps possible. En Tenkara, ce sujet est simple, la ligne fait la longueur de la canne ou un multiple 1.5, 2 et parfois 3. Ma technique pour obtenir la longueur idéale d’entraînement, la canne verticale à bout de bras, donne une longueur de deux cannes.
En Tenkara, Il y a plusieurs types de ligne possibles: linéaire (level), plastique (PVC) ou tressée (furl). Chaque ligne a des propriétés propres, les lignes tressées étant plus lourdes et les lignes linéaires plus fines, mais au bout du compte et c’est bien cela qui est intéressant, c’est que le lancer doit être contrôlé pour porter la mouche.
Robert Worthing explique très bien l’importance de la trajectoire du sillon. J’explique aussi cela pendant mes cours, mais uniquement aux plus avancés. Si j’arrive à limiter le déplacement angulaire de la canne des débutants mais quand j’essaie d’expliquer même à un lanceur très expérimenté que la canne reste verticale et que tout le lancer se fait comme avec un coup de poing à l’horizontal, je les perds quasiment tous.
Dans le dessin ci-dessous, que j’avais utilisé dans un autre article (10h), on voit bien que la main avance et que la canne reste verticale jusqu’au moment où elle accompagne la soie vers l’eau.
Mr Worthing explique qu’il faut limiter le mouvement angulaire de la canne en fonction de la longueur de la ligne, je pense que c’est certainement la première façon de limiter le déplacement vertical du sillon.
Cela dit, par essence, le Tenkara est basé sur le fait que seule la mouche, et une petite longueur de l’avançon, touche à l’eau et les lancers spey ne semble pas correspondre à cette technique, mais contrairement à son exposé nombre de vidéos montre que le Tenkara est avant tout une école de l’adaptation: pêcher dans des petits ruisseaux nécessitent obligatoirement de lancer entre les arbustes, buissons et grandes herbes qui profitent eux aussi de l’eau qui y coule.